Entre 5 et 10% de la population belge dans la pauvreté
(Belga) Entre 5 et 10% des Belges, un « noyau dur » de la population, vivent dans la pauvreté, relève une étude de l’Institut pour un développement durable (IDD). Ces personnes cumulent « faibles revenus, difficultés matérielles, durée dans la pauvreté, faible implication sociale, accès limité voire nul à la culture et ont très peu ou pas d’espoir de voir ‘l’ascenseur social’ fonctionner », commentent les auteurs de l’étude.
Ceux-ci estiment entre autres que, pour l’analyse de cette thématique, il ne faut plus se contenter du seul indicateur de pauvreté monétaire et éviter de mettre tous les ménages pauvres dans une même catégorie indistincte. La déprivation matérielle et immatérielle doit notamment pouvoir être prise en compte. Cette notion peut être définie « comme l’incapacité de posséder les biens et services et/ou de se livrer aux activités qui sont ordinaires dans la société où l’on vit et qui sont perçues comme des nécessités. C’est donc une mesure plus absolue que la notion de pauvreté monétaire, relative, mesurant d’avantage la dispersion des revenus », expliquent les chercheurs. Ainsi, des personnes inscrites sous le seuil de pauvreté monétaire ne déclarent pas nécessairement avoir du mal à joindre les deux bouts et ne sont pas nécessairement déprivées, contrairement à beaucoup de ménages qui sont au-dessus du seuil de pauvreté, analysent-ils encore. L’IDD énumère encore d’autres difficultés liées à l’étude de cette problématique.