Neuropsychiatre ou neurologue ?
QUESTION :
Cher Confrère,
Je vous adresse la présente pour vous demander conseil suite à l’adaptation récente des honoraires et des remboursements des consultations ambulatoires.
J’observe que lesdits montants des honoraires, ainsi que ceux des remboursements aux patients, ont été revalorisés pour la consultation chez le neurologue bien plus que chez le psychiatre ou le neuropsychiatre.
Personnellement, je suis reconnu comme neuropsychiatre après une formation 4 (N) + 1 (P) et ma pratique professionnelle est logiquement à large dominante neurologique.
Je suis depuis quelques années totalement déconventionné de telle sorte que je détermine moi-même le montant des honoraires, mais les patients qui viennent à ma consultation neurologique sont remboursés pratiquement 7,50 euros de moins uniquement parce que j’ai l’étiquette « neuropsychiatre ».
Je souhaiterais, avant de demander mon changement d’étiquette, ne pas omettre l’un ou l’autre aspect de la question.
Je vous remercie pour votre conseil et vous prie d’agréer, cher Confrère, l’expression de ma considération distinguée.
REPONSE :
Nous avons étudié avec le plus grand soin cette problématique, d’ailleurs assez complexe ; d’autre part, nous ne connaissons pas précisément les conditions de votre pratique.
On peut toutefois dire qu’à première vue vous gagneriez à n’être spécialiste « que » en neurologie, et aussi — évidemment — accrédité. (L’êtes-vous ?)
La consultation du neurologue est en effet mieux remboursée que celle du neuropsychiatre ou du psychiatre, avec un différentiel au 1er février 2013 de l’ordre de 7 euros (passant à quelque 7,50 euros si l’on compare entre accrédités) :
– neurologue non accrédité : code NPS 102174 – 49,60/46,53/34,10 – TM AO 15,50
– neuropsychiatre ou psychiatre non accrédité : code NPS 102211 ou 102196 – 42,51/39,63/27,01 – TM AO 15,50
Il est donc à noter que si l’honoraire est plus élevé pour les neurologues, le TM AO est identique dans tous les cas : un neuropsychiatre respectant strictement le tarif de la convention gagnerait moins, mais la grande majorité de ses patients ne seraient en rien pénalisés.
Toujours prima facie, le seul avantage de demeurer neuropsychiatre serait de pouvoir attester les psychothérapies de différentes durées, ce que vous ne semblez pas faire.
Nous vous signalons que vous pouvez introduire vos ASD en tiers-payant pour les consultations (et éventuelles psychothérapies…) des BIM-OMNIO et des indigents en SFIOD, soit des patients à qui vous ne demanderiez de toute manière pas un supplément d’honoraire : il est clair que cela réduit drastiquement l’impression de cherté, puisque le patient ne paie plus que le TM.
Il semblerait à cet égard que le TP soit promis à un bel avenir…
On peut sans doute conclure en disant que c’est en combinant spécialisation en neurologie pure, accréditation et application intelligente du tiers-payant que vous optimiserez vos recettes.