Plus d’un indépendant sur six vit sous le seuil de pauvreté
(Belga) Les revenus des indépendants ont diminué en 2012 de 4,5% en moyenne par rapport à 2011, indique jeudi le Syndicat neutre pour indépendants (SNI), qui dresse en outre un « constat alarmant »: 16% des indépendants vivent sous le seuil de pauvreté.
En 2012, les revenus nets -revenus professionnels bruts moins les dépenses et les charges professionnelles- d’un indépendant s’élevaient en moyenne à 20.492 euros, contre une moyenne 24.773 euros nets, soit 21% de plus qu’un indépendant. Les plus bas revenus des indépendants sont constatés dans les secteurs de l’agriculture (10.573 euros), des services (12.351 euros) et du commerce (18.344 euros). Les professions libérales enregistrent par contre des revenus plus élevés (30.313 euros). « Le cliché selon lequel tous les indépendants sont riches ne correspond pas à la réalité. De plus, si l’on prend les revenus totaux des indépendants, ceux-ci sont répartis de manière très inégale: 80% des indépendants se partagent seulement 40% des revenus. Un groupe limité d’indépendants est donc très bien nanti, mais d’un autre côté, un groupe plus important vit dans la misère », commente Christine Mattheeuws, la présidente du SNI, citée dans un communiqué. Parmi les 683.519 indépendants à titre principal, 109.917, soit 16%, gagnent moins de 833 euros par mois, alors que le seuil de pauvreté est fixé à 973 euros par mois. Le SNI avance plusieurs pistes pour s’attaquer à cette pauvreté. Le syndicat propose d’élargir l’assurance faillite aux entrepreneurs qui ont sollicité une réorganisation judiciaire, à ceux qui ne sont plus en mesure d’honorer leurs factures et à ceux qui risquent de tomber en faillite. Le SNI suggère en outre l’introduction d’une indemnité de cessation d’activité et plaide pour un meilleur accompagnement lors du démarrage d’une entreprise.