Dépistage du cancer du col de l’utérus: le généraliste perd du terrain sur le spécialiste
(Belga) Les médecins généralistes effectuent de moins en moins de frottis de dépistage du cancer du col de l’utérus, au profit des spécialistes qui réalisent désormais neuf frottis sur dix, selon le dernière édition du Journal du médecin.
En 1995, les généralistes prenaient en charge 18,5% de ces frottis, pour seulement 8,8% en 2012. Le reste est pratiqué par les gynécologues ou les chirurgiens, alors que la prévention de ce type de cancer reste théoriquement du domaine de compétence des médecins généralistes. Selon le Journal du médecin, certains estiment que les gynécologues devraient, comme en Grande-Bretagne, se focaliser sur les pathologies et les cas difficiles et non sur les frottis qui constituent une médecine de première ligne. Johan Van Wiemeersch, porte-parole de l’association des gynécologues flamands, constate pour sa part que le gynécologue est devenu le médecin de première ligne de la femme. En chiffres absolus, on observe une hausse des frottis jusque 2008 et ensuite une tendance à la baisse. L’inversion de la courbe en 2009 s’explique par le fait qu’à partir de cette date, le frottis de col n’est plus remboursé que tous les deux ans. Auparavant, il n’y avait aucune limite au remboursement. Depuis cette année, la règle est d’un frottis remboursé tous les trois ans.