Un syndicat propose un chèque-vacances pour les indépendants
(Belga) Le Syndicat des Indépendants et des PME (SDI) plaide pour la mise en place d’un dispositif de chèques-vacances afin de permettre à un plus grand nombre d’indépendants de s’évader, même en période de crise.
D’après un sondage effectué par le syndicat auprès de 326 entrepreneurs, un indépendant sur deux déclare qu’il va devoir renoncer à prendre des vacances cet été, « bon nombre d’entre eux étant touchés par la crise économique », selon le SDI. Pour mettre fin à cette « forme d’exclusion sociale », le SDI souhaite étudier la mise en place d’un chèque-vacances. L’indépendant pourrait acheter ce chèque qui lui permettrait d’obtenir des prestations auprès de nombreuses entreprises de loisirs et de voyages ayant passé une convention avec un organisme de chèques-vacances, explique le Syndicat. Cet achat de chèques-vacances serait déductible fiscalement et le dispositif devrait mettre en valeur, par effet retour, le secteur horeca en Belgique. D’application en France pour les salariés, le SDI n’est pas opposé à ce que cette catégorie de travailleurs puisse également participer au processus. Les indépendants disent faire une croix sur les vacances également parce qu’ils craignent de perdre leur clientèle. Le Syndicat pointe ainsi le manque de succès du procédé de l’entrepreneur remplaçant. Lancé en 2010 par la ministre des Indépendants, Sabine Laruelle, ce mécanisme vise à proposer une solution aux indépendants ayant besoin d’un remplaçant en cas d’incapacité de travail (maladie, maternité, …) pour une durée de quelques jours, voire quelques semaines. Très peu de personnes se sont inscrites sur ce registre et face à ce désintérêt, la ministre avait sollicité l’an dernier un avis du Comité général de gestion pour le statut social des travailleurs indépendants. Ce dernier s’est prononcé en faveur d’un système plus souple, afin d’attirer un plus grand nombre de candidats. Il s’agit de remplacer le registre actuel par un registre gratuit non lié à la Banque carrefour des entreprises et désormais hébergé à l’INASTI. Il reviendra au successeur de Mme Laruelle de mettre en œuvre ces ajustements et à mener une campagne de promotion autour de la nouvelle mouture, a-t-on indiqué mercredi au cabinet de Sabine Laruelle.