Il faut être visible !
Si les agents du fisc se plaisent à étudier les profils plus ou moins publics des contribuables, sur Facebook et autres blogs, ceux du SECM par contre semblent dédaigner complètement Internet lorsqu’il s’agit de contrôler les dispensateurs.
Ainsi, un médecin-inspecteur du SECM a dernièrement dressé procès-verbal de constat* pour prestations non réalisées contre un radiologue, au motif que ce dernier n’était pas assez « visible » !
Le PVC dit en effet : « … ces prestations qui sont faites dans un cadre privé, en dehors de toute manifestation publique ou visible de collaboration entre médecins… »
Ce radiologue travaillait en réalité dans une Unité de mammographie agréée de la Région de Bruxelles-Capitale, où, depuis des années, il était officiellement enregistré comme premier lecteur dans le cadre de Brumammo (dépistage de masse du cancer du sein ou « mammotest »).
Une simple recherche Google aurait conduit l’inspecteur au site www.brumammo.be, où il aurait pu constater l’inverse de ce qu’il avait écrit dans son PVC !
Ayant – assez précipitamment – saisi la Chambre de première instance de l’INAMI, le SECM se retrouve à présent en position d’arroseur arrosé… d’autant que le radiologue a obtenu (outre sa « visibilité » en tant que lecteur agréé Brumammo) pas moins de cinq décisions favorables du CTM, contredisant les arguments du service.
Dans ses conclusions, le SECM en est à présent réduit à qualifier le PVC de simple « thèse » !
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* bénéficiant de la force probante spéciale en vertu de l’art. 169 loi SSI…