Contrôle SECM chez les dentistes et matériaux composites
SECURIMED traite de plus en plus d’affaires où des inspecteurs du SECM déploient de gros moyens – convocation massive de patients à l’INAMI, auditions approfondies (y compris avec interprète), « constats dentaires », prise de photographies intrabuccales, etc. – en vain !
En effet, le composite placé selon les règles de l’art, ne se remarque pratiquement pas (il faut un oeil très entraîné ou des instruments spéciaux), si ce n’est à la radiographie (panoramique ou intrabuccale). Et encore, dans ce dernier cas, y a-t-il parfois matière à discussion, la densité du composite pouvant être proche de celle de la dent.
Voici un extrait de la lettre qu’un dentiste a adressée, sur nos conseils, au SECM local après son audition:
Réalité des prestations attestées
Comme vous le savez, je n’utilise que des matériaux composites.
Leur particularité est de permettre au dentiste de procéder à des obturations (au sens large de ce terme) qui respectent tant la couleur originelle de la dent, que sa structure morphologique.
La couleur de l’émail est respectée par le choix de la teinte du composite ; quant à l’aspect de la dent, le dentiste doit en quelque sorte faire œuvre de sculpteur afin que la dent obturée ou reconstruite ressemble à l’original…
La méthodologie que vous utilisez, à savoir prendre des photos intra-buccales, puis tenter de les interpréter vous-même me paraît donc tout à fait inadaptée pour contrôler la réalité de mes prestations.
En effet, je ne pense pas que vous ayez la compétence voulue, en tant que médecin-inspecteur dépourvu de toute formation en dentisterie, pour dire avec certitude – a fortiori sur une simple photographie – si une dent est intacte ou si elle a été obturée à l’aide de composite.
Vos continuelles hésitations durant mon audition me confortent dans cette opinion.
Dans la mesure où vous avez demandé à plusieurs de mes patients de marquer leur accord sur une expertise réalisée par un dentiste tiers, je ne puis que vous inviter à y procéder le plus rapidement possible !
Ce dentiste n’a pas reçu de PVC : le SECM a mobilisé des dizaines de patients… pour rien, pour seulement se rendre compte que le but du composite est de recréer une dent « normale », ne présentant pas d’obturation ni de restauration visible !
Quant à l’expertise proposée par le SECM aux patients – et acceptée avec empressement par le dentiste – elle ne semble jamais avoir débuté…