Dentisterie : le retour des questionnaires de la Commission des profils
Comme en 2005, c’est une véritable vague de questionnaires qui s’est abattue sur les dentistes au chiffre d’affaires élevé : la Commission des profils (CP) inscrit manifestement sa démarche dans le contexte de l’ANDM 2009-10. Et c’est toujours le même Guy FRANCIS – simple « assistant administratif » – qui mène la danse…
Que faut-il savoir à propos de ces questionnaires ?
a) ils émanent du Service des soins de santé (et non du SECM) ;
b) le dentiste n’est aucunement obligé de les compléter ;
c) s’il s’abstient, il reçoit le questionnaire par recommandé… s’il continue à ne pas réagir, il reçoit une lettre de Guy FRANCIS lui signalant que son dossier a été confié au SECM (sort de toute manière de la majorité des dossiers épinglés par la CP !) – le SECM peut d’ailleurs mettre fort longtemps* avant de montrer le bout de son nez, voir News du 18 juillet 2008 : Délai d’attente…
d) le questionnaire vise à obtenir des renseignements que les OA ne possèdent – très curieusement – pas, et qui constituent des indicateurs d’irrégularités potentielles : pratique du tiers-payant, abandon du ticket modérateur, invocation de la détresse financière, etc.
e) quelques nouveautés ont été introduites, notamment au niveau des radiographies (argentiques, numériques, « plaques phosphorescentes » et « plaques CCD » (?)) ;
f) en annexe au questionnaire figure le profil du dentiste ;
g) le dentiste qui renvoie le questionnaire en reçoit quelques semaines plus tard la version dactylographiée (parfois avec des erreurs…) ;
h) si le dentiste remplit la rubrique 5 « Activités en collaboration avec d’autres praticiens de l’art dentaire », il peut être sûr que les collègues qu’il a renseignés recevront à leur tour le fameux questionnaire** !
Dans la mesure où recevoir ce questionnaire constitue déjà un signal d’alerte, la manière de le compléter (ou de ne pas le compléter) est assez indifférente, puisqu’il accable plus qu’il ne sauve: vaut-il mieux déclarer un recours intensif au tiers-payant (déclenchant une enquête du SECM) ou minimiser celui-ci au risque de passer pour un menteur ?
Le mieux est de commencer, dès la réception de ce document, à organiser en profondeur sa défense contre le SECM…
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* jusqu’à dix-huit mois !
** aux yeux de l’INAMI, les collaborateurs d’un suspect sont forcément aussi des suspects…
Télécharger : Questionnaire CP.pdf