La longueur des négociations conduit à un déficit de trésorerie au sein de l’ONSS
(Belga) La longueur des négociations pour la formation d’un gouvernement fédéral menace de provoquer un déficit de trésorerie au sein de l’Office national de sécurité sociale, révèle vendredi Het Laatste Nieuws.
A la mi-novembre, l’écart entre les revenus et les dépenses pourrait atteindre 5 milliards d’euros, alors que l’ONSS ne dispose que de 4 milliards d’euros de réserves de couverture. L’ONSS doit donc d’urgence trouver un milliard d’euros. La direction de l’institution a récemment tiré la sonnette d’alarme à ce sujet mais n’a pas encore été entendue. La sécurité sociale belge est sous pression depuis des années. Le budget fédéral prévoit ainsi pour cette année et l’année prochaine des dotations et prêts sans intérêt pour une valeur de 8 milliards d’euros. L’actuel gouvernement étant en affaires courantes, le Trésor propose de ne pas réinvestir l’argent public qui sera prochainement disponible mais de l’utiliser immédiatement afin de combler ce déficit temporaire.
Voilà ce qu’il faut redouter par-dessus tout : un Etat financièrement exsangue, réduit à traquer toutes les dépenses injustifiées, le cas échéant à l’aide de méthodes douteuses (voir nos News sur l’indication des OPG).
Et ce qui est plus effrayant encore, c’est que la N-VA – le parti séparatiste de M. Bart DE WEVER – n’est nullement pressée de voir former un gouvernement fédéral : au contraire, comme en 2007, sa stratégie consiste à laisser « pourrir » l’Etat fédéral…