Baisse des consultations en 2010 chez les médecins généralistes belges
(Belga) Depuis la première fois en dix ans, les consultations chez les médecins généralistes ont connu en 2010 une sensible diminution, rapporte mardi le Journal du Médecin. Il y a eu 1,3 million de consultations en moins qu’en 2009, soit -4% ou près de 130 consultations en moins par an par généraliste. Au total, les médecins de famille ont attesté en 2010 presque 2 millions de prestations (consultations et visites) en moins qu’en 2009.
En 2010, les généralistes belges ont réalisé 614.000 visites à domicile en moins qu’en 2009, soit une diminution de près de 6,2% contre -1,8% en 2009. Ce qui représente près de 70 visites en moins par an par généraliste sur une année. La tendance n’est pas neuve mais elle n’est désormais plus compensée par l’augmentation du nombre de consultations. Les prestations des médecins généralistes ont diminué de 4,5% et leur budget total a été réduit de 1,8% pour atteindre 1,09 milliard d’euros. La diminution du nombre de consultations s’est traduite par une réduction de 15 millions d’euros sur le budget et celle du nombre de visites à domicile par une diminution de près de 10 millions. La tendance à la baisse est générale, sur l’ensemble du pays.
Le Journal du Médecin attribue cette tendance à la campagne de vaccination contre la grippe mexicaine, qui a découlé sur 700.000 contacts avec des généralistes en 2009, contre 270.000 l’an dernier. Abstraction faite de cette campagne, la diminution de l’ensemble des prestations des généralistes se limite à 3,6% au lieu de 4,5%.
Les autres explications sont que le nombre de généralistes diminue d’année en année – les départs à la retraite sont plus nombreux que les installations de jeunes MG – et que, d’une manière générale, les patients se tournent de plus en plus vers la médecine spécialisée ou les services d’urgence des hôpitaux.
La crise économique semble également responsable de cette relative désaffection de la médecine générale.
Le généraliste est parfois terriblement individualiste et indiscipliné. Pratiquant solo, il rejette souvent la collaboration avec ses confrères, surtout avec les spécialistes plus qualifiés (le rejet des TDS diabète par certains MG wallons – et singulièrement liégeois – illustre bien cette tendance à s’isoler avec ses patients).