Période de transition en mars 2012 pour la délivrance du médicament le moins cher
(Belga) Les pharmaciens pourront choisir de délivrer ou non, entre le 1er mars et le 1er avril 2012, le médicament antibiotique ou antimycosique le moins cher sauf si le médecin invoque des raisons médicales, a annoncé, lundi, le cabinet de la ministre de la Santé publique Laurette Onkelinx. Il s’agit d’une période de transition pour permettre aux pharmaciens de s’habituer à une mesure, qui entrera définitivement en application le 1er avril, et imposera aux pharmaciens de délivrer l’antibiotique et de l’antimycosique le moins cher.
Les différentes mesures d’économies 2012 de la ministre en charge de la Santé publique vise à réduire de 176 millions d’euros les remboursements de médicaments de l’Inami. Le plan prévoit l’obligation pour les pharmaciens de délivrer le médicament le « moins cher » lors d’une prescription en Dénomination Commune Internationale (DCI), qui permet d’identifier une même molécule pouvant être commercialisée par différents laboratoires sous de multiples noms. De plus, le pharmacien doit automatiquement considérer une prescription d’antibiotique ou d’antimycosique, un médicament utilisé contre certains champignons, comme une prescription en DCI, et donc également en délivrer la substance la moins coûteuse. Le médecin gardera néanmoins, à titre exceptionnel, la possibilité d’imposer une marque spécifique pour des raisons médicales qu’il consignera dans le dossier du patient. Près de 89% des ordonnances actuelles concernent une marque précise contre 11% de DCI, selon des chiffres fournis par le cabinet Onkelinx. Les prescriptions d’antibiotiques et d’antimycosiques représentent, pour leur part, environ 10% du volume des prescriptions médicales.