La société de l’épuisement…
(Belga) Emilie Hoyos et Olivier Deleuze, fraîchement élus à la co-présidence d’Ecolo, livrent lundi, dans Le Soir et L’Avenir, leurs trois combats écologiques prioritaires: mobiliser l’argent public, imposer des droits de douane et agir localement.
Selon eux, le modèle économique actuel éreinte les gens et vide les ressources. « Nous sommes frappés, que ce soit en observant la vie politique ici ou chez nos voisins, en Europe, à quel point on est dans une société de l’épuisement », relève Emilie Hoyos dans Le Soir. « L’épuisement semble être le carburant de ces sociétés ». Pour les co-présidents d’Ecolo, le système n’est aujourd’hui plus tenable. « La société fonctionne depuis des décennies sur l’épuisement et nous sommes arrivés à un stade où les gens et les ressources ont été tellement épuisés, tordus, qu’on ne pourra plus rien en sortir », poursuit Mme Hoyos. Pour remédier à cette situation, les co-présidents lancent plusieurs pistes. La première consiste à orienter ou réorienter les investissements publics vers « ce qui est porteur de sens, c’est à dire l’économie réelle, l’économie verte, l’innovation, les PME ». Leur deuxième idée est de « relocaliser l’économie et mettre fin au dumping social et environnemental » en instaurant des droits de douane, sociaux et environnementaux, aux frontières de l’Europe. Enfin, le troisième point du plan d’Ecolo vise les communes: « Les communes, c’est la moitié des investissements publics en Wallonie. Il faut absolument en faire un maillon de cohésion et de lien social. Les communes ont elles aussi un rôle à jouer contre cette société de l’épuisement », assure M. Deleuze dans L’Avenir.