Un enfant sur quatre risque la pauvreté en Belgique
(Belga) En Belgique, 510.000 mineurs sur les 2,2 millions que compte le Royaume vivent dans un ménage exposé au risque de pauvreté ou d’exclusion, selon un rapport sur les effets de la crise publié par l’Unicef et détaillé mercredi dans Le Soir.
Avec 23,2% des enfants courant un risque de pauvreté, la Belgique se situe en dessous de la moyenne européenne (27,1%), mais au-dessus de ses voisins français (23%), luxembourgeois (22,3%), allemand (21,7%) et néerlandais (16,9%). Le risque de précarité le plus élevé se situe en Roumanie (48,7%) alors que le plus bas est en Finlande (14,2%). En Belgique, les jeunes générations sont désormais davantage exposées à la pauvreté et l’exclusion que les adultes (20% de risque) et même que les seniors (20,8%). Selon des experts d’Eurostat, l’office statistique européen, les principaux facteurs liés à la précarité infantile sont l’emploi des parents, la composition du ménage, le niveau des revenus de remplacement et l’offre de services sociaux. Face à ce bilan, le délégué général aux droits de l’enfant Bernard De Vos constate que « les décideurs limitent l’aide sociale et appellent à la relance de la consommation, alors que de nouvelles formes de pauvreté prospèrent ». « Garantissons le droit au logement, pour éviter les coûteux déplacements de mineurs, individualisons et automatisons l’accès aux droits sociaux. Il y a un cynisme terrible à ne pas offrir à ceux qui en ont le plus besoin l’aide à laquelle ils ont droit, sous prétexte qu’ils ne la demandent », ajoute-t-il.