La Mutualité chrétienne exige des médecins la stricte application de la loi
(Belga) La Mutualité chrétienne (MC) demande aux prestataires de soins de santé d’appliquer correctement la loi. Selon elle, les médecins n’ont jamais autant demandé à leurs patients de payer des suppléments, pourtant déjà couverts par l’Assurance Maladie Invalidité. La Mutualité chrétienne recommande aux patients de s’informer avant toute intervention et de ne rien signer à la hâte, indique-t-elle mardi dans un communiqué.
De plus en plus de patients s’étonnent des suppléments qui leur sont facturés à la suite d’une intervention médicale. Pour la MC, certains médecins invitent, avant prestation, leurs patients à signer des formulaires de consentement aux modalités de l’intervention. Un patient en détresse, mal ou tardivement informé, signe souvent le document sans en comprendre la teneur exacte. Ces formulaires de consentement mentionnent parfois de possibles suppléments qui n’ont aucune raison d’être, ajoute la MC qui prend pour exemple le cas du cancer du sein. « Une femme qui subit, dans un cadre strictement curatif, une reconstruction mammaire après une ablation liée à un cancer du sein ne doit payer aucun supplément esthétique », poursuit la MC. La finition esthétique d’une intervention est une obligation déontologique. Cet acte est remboursé par l’Assurance Maladie Invalidité. Le prestataire de soins ne peut donc légalement réclamer au patient aucun supplément d’honoraire. La Mutualité chrétienne insiste aussi sur le fait que dès que le patient signe un document, il est beaucoup plus difficile de contester ensuite les montants exigés illégalement. La MC conseille aux patients de poser les bonnes questions au médecin. « Quels sont les coûts prévisibles? Ces frais seront-ils remboursés ou déduits? » Le patient ne doit pas hésiter à demander à son conseiller mutualiste de vérifier les déclarations et les documents remis par le prestataire.