Titres-repas – Trois partis flamands favorables à leur suppression, Comeos et Unizo se réjouissent
(Belga) Trois partis flamands de la majorité ont fait savoir qu’ils étaient favorables à la suppression des titres-repas, jugés trop onéreux, rapporte vendredi Het Laatste Nieuws. La fédération du commerce Comeos et l’organisation des indépendants flamands Unizo, réagissant dans des communiqués distincts, disent espérer que ces chèques seront abandonnés au profit d’un supplément de salaire.
Le CD&V, le sp.a et l’Open Vld préfèrent qu’à l’avenir l’argent des chèques-repas soient directement versés sur les comptes des travailleurs. Cela reviendrait moins cher pour les employeurs et les commerçants, estime le sénateur Rik Daems (Open Vld), ajoutant que cela serait aussi plus pratique pour le consommateur. Le vice-Premier ministre Johan Vande Lanotte (sp.a) précise de son côté que les chèques-repas représentent un surcoût global de quelque 50 millions d’euros pour les employeurs et les commerçants. Le fait de remplacer ces chèques par une prime nette sur la fiche salariale permettrait de faire baisser les charges. Le député CD&V Stefaan Vercamer a récemment fait une proposition pour remplacer les titres-repas par un système plus efficace, plaidant pour une prime repas dans le salaire. M. Vande Lanotte reconnaît toutefois qu’il y a des difficultés à appliquer cette proposition dans la pratique, notamment au niveau juridique. En outre, 200 et 300 personnes s’occupent actuellement de ces chèques chez Sodexo. Rappelant que le secteur du commerce plaide déjà depuis de nombreuses années « pour que le système coûteux et compliqué des titres-repas soit remplacé par le versement d’un supplément de salaire net aux travailleurs », Comeos précise qu’il espère « voir aboutir les initiatives politiques actuelles ». « L’introduction du titre-repas électronique aurait pu permettre de réduire efficacement ces coûts », selon Dominique Michel, administrateur délégué de Comeos. « Malheureusement, le gouvernement a décidé de maintenir également les titres papier en circulation, les commerçants se retrouvant dès lors face à plusieurs systèmes et coûts de transaction différents. » Et de conclure: « Dans le cas où un accord politique ne pourrait être trouvé, nous demandons au moins la suppression de la version papier du titre-repas dans les plus brefs délais. » L’organisation des indépendants flamands Unizo partage le même avis: « Les coûts pour les chèques-repas, et par extension les écochèques, sont aujourd’hui trop élevés tant pour l’employeur que pour le commerçant. (…) De plus, les chèques papier entraînent beaucoup de tracas administratifs. Le commerçant doit contrôler, collecter et trier les chèques à la caisse. »