La N-VA aspire tous azimuts à droite alors que la gauche se morcelle en Wallonie
Belga) Lors des élections fédérales de 2014, 41% des électeurs ont choisi un autre parti que celui auquel ils avaient accordé leurs voix en 2010, selon une enquête interuniversitaire. Alors que la hiérarchie des partis n’a pas été ébranlée, on constate que la N-VA aspire tous azimuts, à droite (au-delà donc, du VB et de la LDD), et qu’un morcellement à gauche est à l’oeuvre en Wallonie. Les transferts ont lieu dans un même courant idéologique.
Du côté wallon, un électeur PS sur dix (9,6%) a voté PTB aux dernières élections. Avec un ratio d’un sur deux, Ecolo est le parti francophone qui dispose de l’électorat le moins loyal dans le sud du pays. L’enquête a également mesuré le degré de satisfaction envers les gouvernements et là, surprise, le gouvernement Di Rupo n’a pas été décrié en Flandre (3,09 sur 5, mieux qu’en Wallonie, 3,08). Et l’électorat wallon se montre plus enclin à exprimer son insatisfaction ou un manque de confiance envers les institutions régionales globalement moins bien loties. Mais politiquement c’est au nord que l’insatisfaction ou le manque de confiance surgit dans l’urne, l’offre politique y étant plus attentive (N-VA, VB, Pvda). L’Union européenne est généralement mal cotée. Les partis politiques et les médias sont encore plus bas dans les indices. L’enquête a été réalisée par le pôle d’attraction interuniversitaire partirep (ULB, VUB, UCL, KUL, Anvers) financé par la politique scientifique fédérale.