Explosion du nombre de bénéficiaires et des dépenses du revenu d’intégration sociale
(Belga) On constate une explosion du nombre de bénéficiaires d’un revenu d’intégration sociale au cours des cinq dernières années, une évolution qui s’aggravera encore dans les prochaines années avec les politiques d’exclusion du chômage décidées par le gouvernement fédéral, selon l’Institut pour un Développement durable (IDD) de Philippe Defeyt, par ailleurs président Ecolo du CPAS de Namur.
Les charges sont de plus en plus reportées sur les communes et la situation est particulièrement inquiétante en Wallonie, souligne-t-il. Ainsi, l’étude prévoit qu’en 2015, la Wallonie accueillera la moitié (48%) des bénéficiaires et des dépenses du RIS, soit quelque 55.400 personnes sur un total de 115.400, et un montant de 455 millions d’euros sur un total de 939 millions d’euros. Le phénomène est aggravé dans le sud du pays par les dernières décisions fédérales sur l’exclusion du revenu d’insertion frappant deux tiers des bénéficiaires wallons. L’augmentation du nombre de bénéficiaires du RIS est cependant prévue dans les trois régions et on constate qu’avec 27.200 personnes, la Flandre dépassera son plus haut niveau de 2010, sur les cinq dernières années. A Bruxelles, on s’attend à 32.800 bénéficiaires en 2015, une situation également en forte hausse. Les dépenses de RIS explosent globalement, passant de 843 millions d’euros en 2014 à 939 millions d’euros en 2015. Cette situation résulte des politiques d’exclusion et de la double liaison au bien-être (2 fois 2%) des montants du RIS.