La mutualité Solidaris se voudrait « contre-pouvoir face au gouvernement de Bart De Wever »
(Belga) « Nous sommes un contre-pouvoir. Et notre existence relève d’une nécessité absolue pour notre pays. Parce qu’un pays sans contre-pouvoir, on appelle ça une dictature », a déclaré samedi midi Jean-Pascal Labille, secrétaire général de l’Union nationale des Mutualités socialistes (UNMS) lors de la clôture des Assises 2015 de Solidaris Mutualité à Saint-Servais (Namur), qualifiant les mutualités de « voix des sans-voix ».
« Le gouvernement fédéral entreprend tout ce qui est possible pour museler les interlocuteurs sociaux qui représentent d’autres intérêts que les siens. Nous ne nous tairons pas. Nous n’assisterons pas les bras ballants à la condamnation de ceux qui n’ont pas les moyens de s’offrir une Rolex! », a-t-il martelé. Pour Jean-Pascal Labille, qui qualifie Bart De Wever d' »homme de tabous lorsqu’il s’agit de faire contribuer ses très riches amis » et d' »homme de dogmes », la proposition d’économies dans la sécurité sociale de la N-VA est « le souhait d’un parti séparatiste de toucher à ce qui constitue le ciment de ce pays ». D’après le secrétaire général de l’UNMS, « sous le règne des conservateurs, la Sécu n’est désormais entrevue que comme un frein à l’activité économique qu’il faut s’atteler à desserrer tant que faire se peut ». « La sécurité sociale n’y est considérée qu’au travers du coût qu’elle occasionne et de l’entrave à l’essor des entreprises qu’elle constitue. Les conservateurs ne s’en cachent même plus: pour eux, la justice sociale contrevient directement au développement des économies modernes », a-t-il ajouté. Jean-Pascal Labille veut faire de la protection de la sécurité sociale sa priorité. « Que le gouvernement de Bart De Wever l’entende: nous ne nous laisserons pas faire! Nous résisterons au nom des voix que nous représentons », a-t-il conclu.