Un dentiste généraliste peut-il porter en compte l’examen buccal parodontal (301372) ?
Un dentiste généraliste peut-il porter en compte l’examen buccal parodontal (code NPS 301372) ?
« A.R. 9.1.2011 » (en vigueur 1.3.2011) + « A.R. 14.4.2011 » (en vigueur 1.5.2011)
» 301372 301383 *Examen buccal parodontal, une fois par année civile, à
partir du 18e jusqu’au 50e anniversaire ——————————————————————-N 37,15 »
« A.R. 9.1.2011 » (en vigueur 1.3.2011)
« L’intervention pour l’examen buccal parodontal n’est due que si durant la même année civile ou l’année civile précédente, une prestation de nettoyage prophylactique, de détartrage ou de détartrage sous-gingival a été remboursée et un score DPSI d’au moins 3+ a été mesuré.
La prestation 301372-301383 ne donne pas droit au supplément pour prestations urgentes et ne peut être cumulée qu’avec les radiographies. »
Rien dans la Nomenclature ne s’y oppose, mais attention !
Ce code fort bien remboursé (102,49 euros pour un assuré préférentiel et 86,99 euros pour un AO au 1er mai 2011) comporte de nombreuses contraintes techniques et administratives, dont celle d’enregistrer les données recueillies sur un document ad hoc.
A l’art. 6 de la Nomenclature, on trouve en effet la règle d’application suivante :
« A.R. 9.1.2011 » (en vigueur 1.3.2011)
« § 4ter. Le rapport standardisé de 301372-301383 comprend au moins l’enregistrement :
a) de l’examen clinique de toute la cavité buccale avec les particularités des tissus mous;
b) de la profondeur de poche des quatre faces de tous les éléments dentaires, y compris les implants, après en avoir effectué le sondage et retenu la valeur maximale par face;
c) de la récession gingivale par racine dentaire;
d) de la tendance au saignement après sondage (BOP : Bleeding On Probing) par face dentaire;
e) de l’accroissement de la mobilité des dents;
f) du sondage de l’atteinte des furcations;
g) de la présence de plaque dentaire par face dentaire, au moins sur les éléments de Ramfjord;
h) des conclusions relatives au diagnostic de la pathologie parodontale et au plan de traitement.
Les données de l’examen sont établies dans un compte rendu standardisé dont le modèle est établi par le Comité de l’assurance et qui est conservé dans le dossier dentaire du patient. Le compte rendu peut être réclamé pour consultation par le médecin-conseil. »
Ce fameux « compte rendu standardisé dont le modèle est établi par le Comité de l’assurance » constitue l’annexe 62bis, dont les seules « instructions » occupent une page entière :
——————–———Instructions pour compléter l’examen buccal parodontal
1. Score de plaque : dans la grille « % PLAQUE » on peut noter par élément, à 4 endroits la présence de plaque dentaire le long du rebord gingival en inscrivant un + dans la case appropriée. On peut noter le score de la plaque de toutes les dents ou selon le principe de Ramfjord 16–21–24–36–41–44 (voir les cases en grisé).*
Le rapport entre le nombre de scores positifs et le nombre total de faces dentaires exprime le score de la plaque en pourcentage. Pour 6 éléments de Ramfjord présents le nombre de maximum de faces dentaires est 24, lors de l’enregistrement d’une dentition complète 128.
* les 6 éléments de Ramfjord 16-21-24-36-41-44 constituent la base du reflet exact de la situation
parodontale de toute la bouche. Si 1 élément de Ramfjord fait défaut, alors on évalue le score de la dent adjacente du même type dans le même sextant (par exemple 16 devient 17, 21 devient 11, 44 devient 45).
Le but demeure l’établissement d’un score de trois différents groupes de dents par mâchoire.
2. Profondeur de la poche : distance en mm depuis le bord marginal de la gencive jusqu’au fond de la poche à l’aide d’une sonde parodontale de forme conique et de section ronde, mesurée sur au moins 4 faces de dent ou d’implant. On sonde le plus possible en direction de l’apex et le plus proximal possible du point de contact.
3. Récession : distance en mm du collet et du bord apical d’une obturation ou restauration jusqu’au bord marginal de la gencive, mesurée à l’aide d’une sonde parodontale. Dans le cas d’un implant, la récession est la distance de la superstructure jusqu’au bord marginal de la gencive.
4. Tendance au saignement : on vérifie 30 secondes après un sondage de la poche s’il y a un saignement. Un score positif peut être noté comme il suit : colorier en rouge sur le status parodontal au niveau de la valeur de la poche concernée ou dans la grille « % SAIGNEMENT » au niveau de la surface dentaire concernée.
Toute la denture est contrôlée et enregistrée. Le rapport entre le nombre de scores positifs par rapport au nombre de surfaces dentaires exprime le score de saignement de la poche en pourcentage.
A ne pas confondre avec le score de la tendance au saignement du sillon (index gingivite) où l’on ne sonde pas toute la profondeur de la poche, mais on frotte avec la pointe de la sonde parodontale le long de l’intérieur du sillon et environ 20 secondes plus tard on note l’étendue de la réaction du saignement.
5. Accroissement de la mobilité : est mesurée en tapant l’extrémité du manche de deux instruments (par exemple la sonde parodontale et le miroir buccal) sur deux faces de dents opposées (par exemple
vestibulaire et lingual). 4 scores sont possibles :
0 → mobilité physiologique normale
1 → mobilité horizontale < 1 mm
2 → mobilité horizontale entre 1 et 2 mm
3 → mobilité horizontale > 2 mm et/ou mobilité verticale.
6. Atteinte de la furcation : est diagnostiquée à l’aide d’une sonde à furcation, aussi appelée sonde Nabaers. Une gradation est accordée sur la base de la profondeur (en mm) à laquelle la sonde pénètre dans la furcation. Les scores sont notés dans des cercles qui ne représentent pas les racines des dents mais les accès à la furcation. On distingue 4 scores possibles, inscrits en chiffres romains :
0 → pas de furcation perceptible
I → accessibilité jusqu’à 3 mm (moins d’1/3 du diamètre de la dent)
II → accessibilité >3 mm (plus d’1/3 du diamètre de la dent)
III → conductance de furcation ouverte de V à O, de M à D, de V à M ou D.
Remarque :
Dans la partie centrale de chaque face dentaire on peut mentionner des particularités concernant l’élément à l’aide de raccourcis ou de symboles, au choix.
Diagnostic et plan de traitement :
Spécifier le type et l’étendue de l’affection parodontale.
Rédaction du plan de traitement.
Télécharger : Annexe 62bis.pdf