Il nous arrive de plus en plus souvent de devoir remplir un formulaire au format pdf, qu’il ait été téléchargé du web, reçu via email ou porté sur une clé USB.

L’ancienne solution consistait à l’imprimer sur papier, à le remplir à la main (ou à la machine à écrire…), puis à numériser le résultat afin de pouvoir renvoyer le tout par courrier électronique : cela supposait évidemment de disposer d’un scanner.

A défaut de scanner, il fallait renvoyer le formulaire rempli par poste, fax…

A présent, il est possible de « compléter » électroniquement un formulaire en pdf et donc de l’envoyer immédiatement par email, mais cela suppose l’utilisation d’un programme spécifique.

Nous nous sommes d’abord tourné vers PDFpen et PDFpenPro de Smile, qui apparaissait comme le « leader » de ce marché.

Autant nous avions été séduit par le logiciel Cookie (SweetP Productions), autant nous avons été déçu par PDFpen et PDFpenPro, incapables de remplir correctement les champs d’un formulaire interactif* au format pdf.

La présence, au sein d’une page d’un tel formulaire, d’un choix de civilités (Mr/Mrs/Miss/Ms) semble bloquer complètement PDFpen et PDFpenPro.

Non seulement PDFpenPro se montre incapable de sélectionner l’un de ces titres, mais des champs entiers du formulaire interactif restent inaccessibles à la modification, sans qu’on en perçoive la raison.

En outre, certaines modifications déjà opérées ne sont apparentes que lorsque le pdf est ouvert à l’aide de PDFpen (et non à l’aide d’Adobe Reader), ce qui n’est pas normal.

PDFpen et PDFpenPro sont des « sharewares » (partagiciels) : il est donc possible de les utiliser sans payer.

Nous conseillons aux personnes ayant malgré tout acheté ces logiciels de mettre en œuvre la garantie de 90 jours afin de se faire rembourser.

A noter que PDFClerk Pro (Sintra Works) s’est révélé tout aussi décevant.

Si l’on souhaite compléter convenablement un formulaire officiel au format pdf, la solution la plus évidente consiste à télécharger** Adobe Acrobat X Pro… dont coût : plusieurs centaines d’euros.

Le site d’Adobe est particulièrement complexe et embouteillé – d’autant qu’existe un sous-site par pays -, si bien que l’opération est assez désagréable***.

Il existe néanmoins des alternatives open source moins chères, comme PDF Studio 7 Pro de Qoppa Software, dont la licence ne revient qu’à 125 USD pour deux postes de travail, mais qui ne possèdent pas toutes les fonctionnalités d’Acrobat (p.ex les boutons ne sont pas activables et les calculs ne se font pas automatiquement).

Pour terminer, n’oublions pas Aperçu (Preview), le « visualiseur » multi-formats (pdf, word, jpg, etc) de Apple, dont on dit beaucoup de bien dans sa version Lion (Mac OS X 10.7).

Mais que de temps perdu avec PDFpen et PDFpenPro !
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* Il s’agit d’un formulaire officiel britannique, véritable petit logiciel effectuant – à l’intérieur du pdf – des calculs ou des reports de données d’une case à une autre !
** Acrobat Pro n’est plus disponible « en boîte » chez un revendeur.
*** Elle l’est d’autant plus que les prix varient d’un sous-site à l’autre…

QUESTION POUR LE CTD :

L’article 6 § 4 de la Nomenclature dispose :

“A.R. 11.12.2000″ (en vigueur 1.3.2001)
“§ 4. L’intervention de l’assurance pour le traitement et l’obturation d’un ou de plusieurs canaux d’une même dent, quel que soit le nombre de canaux obturés pendant le traitement, n’est due que si une radiographie, laquelle est conservée par le praticien dans le dossier du patient et peut être réclamée pour consultation par le médecin-conseil, démontre que pour une dent définitive, chaque canal visible est obturé au minimum jusqu’à 2 mm de l’apex et pour une dent lactéale, chaque canal visible est obturé jusqu’au tiers au moins de sa longueur.”

“A.R. 11.12.2000″ (en vigueur 1.3.2001) + “A.R. 22.11.2006″ (en vigueur 1.1.2007)
“Les honoraires pour ce traitement et cette obturation comprennent tous les moyens de diagnostic employés pendant l’opération afin de déterminer la longueur canalaire, et la radiographie de contrôle.”

La proposition : « chaque canal visible est obturé… » peut recevoir deux interprétations :

Exemple :

a) le dentiste obture les trois canaux d’une dent ; à la radiographie de contrôle, seules deux racines sont visibles (deux racines sont radiographiées en enfilade, de telle sorte que l’une masque l’autre) : il n’y a donc que deux canaux « visibles » et chaque canal visible est obturé ==> la prestation peut être attestée.

b) le dentiste obture les trois canaux d’une dent ; à la radiographie de contrôle, seules deux racines sont visibles (deux racines sont radiographiées en enfilade, de telle sorte que l’une masque l’autre) : il n’y a donc que deux canaux « visibles » et non trois ==> on ne peut vérifier que chaque canal est obturé ==> la prestation ne peut pas être attestée.

Quelle est la bonne interprétation ?

Le texte néerlandais* n’apporte pas de précision. Du point de vue littéral, l’interprétation a) est à privilégier, tandis que du point de vue dentaire et de l’INAMI**, l’interprétation b) serait – en principe – à retenir***.

A noter que la Nomenclature parle de « la radiographie de contrôle » et n’impose pas explicitement de devoir réaliser un ou plusieurs clichés intrabuccaux afin d’objectiver l’obturation de toutes les racines.
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* “K.B. 11.12.2000″ (in werking 1.3.2001)
“§ 4. De verzekeringstegemoetkoming voor de behandeling en vulling van één of meerdere wortelkanalen van eenzelfde tand, ongeacht het aantal tijdens de behandeling gevulde kanalen, is slechts verschuldigd indien een radiografie, welke door de practicus in het dossier van de patiënt wordt bewaard en door de adviserend geneesheer ter inzage kan worden opgevraagd, aantoont dat voor een definitieve tand, elk zichtbaar kanaal ten minste tot 2 mm van de apex is gevuld en dat voor een melktand, elk zichtbaar kanaal over ten minste een derde van de lengte is gevuld.”

“K.B. 11.12.2000″ (in werking 1.3.2001) + “K.B. 22.11.2006″ (in werking 1.1.2007)
“Het honorarium voor deze behandeling en vulling omvat alle peroperatief gebruikte diagnostische hulpmiddelen met het oog op het bepalen van de wortelkanaallengte en de controleradiografie.”
** S’il existe des canaux peu visibles voire invisibles, les racines et les obturations le sont toujours ; c’est la superposition de deux racines qui pose problème…
*** La question est donc de savoir s’il faut privilégier une interprétation stricte ou téléologique : la Nomenclature étant d’ordre public, l’interprétation stricte s’impose. On peut à cet égard rappeler le célèbre – et cocasse – décret français du 11 novembre 1917 sur la police des chemins de fer, article 78 : « Il est interdit aux voyageurs… 5° de monter ou descendre ailleurs que dans les gares et lorsque le train est complètement arrêté », ce qui, littéralement, obligeait les voyageurs à sauter du train en marche. En 1930, la Cour de cassation française a approuvé la condamnation d’un voyageur qui était descendu d’un train en marche, considérant qu’il fallait redonner au texte son sens évident, et que les juges ont la capacité d’interpréter contra legem (contrairement à la lettre de la loi) : l’interprétation stricte n’est donc pas (toujours) synonyme d’interprétation littérale…

On le sait, S.M. Albert II Roi des Belges a toujours été très sensible aux questions de santé ainsi qu’à la santé de la population : il fut d’ailleurs président de la Croix-Rouge de Belgique de 1958 à 1993.

La sollicitude du Souverain se marque tout particulièrement envers les personnes les plus défavorisées de notre pays : chômeurs, minimexés, immigrés, SDF… et la liste est longue de ceux qu’on a coutume d’appeler « cas sociaux ».

C’est donc fort favorablement que fut reçue au cabinet du Roi l’invitation à visiter les installations de dentisterie sociale de Dental Clinics à Anvers : le Souverain nous rendra visite le 5 mai, accompagné de la Princesse Astrid – actuelle Présidente de la Croix-Rouge de Belgique – et de la ministre Onkelinx.

Il était initialement prévu que le Premier ministre fasse partie de la délégation officielle, mais il est retenu à Bruxelles par des cours de néerlandais intensif, réservés de longue date.

Nous savons par l’aide-de-camp du Roi que celui-ci aimerait éprouver la qualité des soins dentaires prodigués dans notre centre : un tirage au sort désignera le – ou la – dentiste qui obturera une petite cavité carieuse détectée récemment à l’UZ VUB.

En effet, S.M. considère qu’elle doit recevoir les mêmes soins que les autres citoyens du pays et a donc décidé de se faire soigner chez nous, à Dental Clics Anvers.

Nous pouvons annoncer que, si l’expérience s’avère concluante, Dental Clinics recevra une autorisation exceptionnelle pour pouvoir introduire tous les actes – sans exception – en tiers-payant: la loi SSI devra être modifiée sur ce point, mais l’accord du gouvernement semble acquis.

En outre, par dérogation à la loi sur les titres académiques, Dental Clinics pourra modifier sa dénomination en : « Cliniques dentaires universitaires Dental Clinics » et les dentistes y œuvrant depuis au moins dix ans pourront porter le titre de « Professeur ».

Nous sommes certains que la faveur que nous font ainsi le Roi et le gouvernement fédéral belge retentissent sur tous nos collaborateurs et sur tous nos patients.

Pour l’inauguration de notre nouveau centre dentaire Jecta à Bruxelles, nous comptons inviter S.S. Benoît XVI. La Nonciature apostolique a d’ores et déjà rendu un avis favorable – largement influencé par la visite d’Albert II.

Depuis plus d’un an, Securimed met inlassablement en garde contre les terribles machines à espionner que sont devenus Google et Facebook, déjà largement utilisées par le fisc…

Ainsi, le contribuable se targuant sur son profil Facebook – photos à l’appui – d’avoir effectué un superbe voyage de trois semaines en Thaïlande – alors que ses revenus déclarés ne dépassent pas 1.200 euros par mois -, risque d’avoir quelques « problèmes ».

Mais, même si cette prise de conscience s’est opérée avec un certain retard par rapport à ses collègues des Contributions, le Service du contrôle médical de l’INAMI a manifestement saisi tout le potentiel des réseaux sociaux.

Ce délai lui a d’ailleurs permis de mettre au point une technique redoutable, beaucoup plus incisive que celle du fisc, laquelle consistait seulement à observer « passivement » les profils Facebook ou LinkedIn des uns et des autres : le SECM va littéralement à la pêche aux informations, à la manière de l’envoûtante Mata Hari.

Pour franchir l’obstacle des informations réservées aux « amis des amis » voire aux seuls « amis » sur Facebook, le SECM a créé deux profils Facebook particulièrement alléchants* – et donc susceptibles d’être rapidement acceptés comme « amis ».

Néanmoins, vu son maigre budget de fonctionnement, le SECM illustre ces profils fictifs avec de vieilles photos gratuites – prises il y a plus de 50 ans et donc exemptes de droits d’auteur -, représentant Grace Kelly, baptisée pour l’occasion « Dominique Fischer », ou Alain Delon, appelé « Sacha Souchy ».

Ces deux noms – dignes d’un call center – ont en effet le mérite d’être extrêmement passe-partout H/F et F/N et d’éviter ainsi aux inspecteurs du SECM de (trop) s’embrouiller lors de leurs dialogues avec les internautes.

Certains inspecteurs néerlandophones masculins ont néanmoins éprouvé des difficultés** avec les accords grammaticaux français lorsqu’ils se faisaient passer pour la séduisante Dominique.

En revanche, là où le SECM a totalement manqué d’imagination, c’est dans l’attribution des professions : tant « Dominique » que « Sacha » sont réputés « acteurs de cinéma » sur leur profil Facebook : peu crédible en Belgique…

Un confrère généraliste a eu la présence d’esprit de réaliser une capture d’écran du dialogue suivant sur Facebook (onglet « Discussion instantanée », en bas et à droite de l’écran) :

– (Dominique) Bonjour, merci de m’avoir acceptée comme amie Facebook

– (Le confrère) Je vous en prie, mais on se connaît ?

– Oui, enfin, je crois, mais vous êtes médecin ?

– Oui

– J’ai toujours aimé les médecins…

– Merci !

– Surtout ceux qui ont de belles voitures

– Oh, je n’ai qu’une A6

– C’est ma voiture préférée, mais elle coûte cher !

– En effet !

– Au moins 40.000 euros… comment avez-vous fait ?

– Euh, ben, je gagne bien ma vie

– Mais vous êtes généraliste ! Comment faites-vous ? Les recettes des généralistes s’établissent en moyenne à 13.421,17 euros par mois…

– Oh, j’ai un secret…

– Un secret ? Dites-moi, j’aime les secrets…

– Je pense qu’on ne se connaît pas assez pour ça…

– Mais si, on se connaît, c’est un truc avec l’INAMI, n’est-ce pas ?

– C’est lié, mais ne m’en demandez pas plus…

– Pourquoi, c’est chouette comme sujet, non ?

– …

A ce moment, le confrère a préféré interrompre ce « chat », qui nous semble effectivement très suspect, et nous ne pouvons que louer son extraordinaire sang-froid !

Nous avons demandé confirmation de l’existence de cette opération auprès de l’attaché de presse de l’INAMI, Karl Lamart : officiellement, personne n’est au courant de rien, mais notre célèbre « taupe » croit savoir que cette opération hyper-confidentielle porte le – curieux – nom de code « Yeux de la Mer ».

Toujours selon notre « taupe » à l’INAMI, Dominique Fischer est surnommée en interne « La Secmette » – sans doute en raison de la sortie concomitante du film Cloclo avec Jérémie Renier***… Quant à Sacha Souchy, dans le langage crypté du SECM, on l’appelle tout simplement « Le Mec ».
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* Le lecteur sagace aura compris que la belle Dominique doit harponner les dispensateurs masculins, tandis que le viril Sacha doit prendre les gros poissons féminins. A noter que le conservatisme catholique du SECM lui a fait perdre de vue qu’existaient des médecins « gay » : rien n’est mis en place en ce qui les concerne.
** Un dentiste a eu droit verbatim au compliment suivant : « Je suis désolé de vous dérangée… heureuse que tu et moi sont… sommes… toi et moi soyons… en conversation ».
*** Subtile allusion aux Claudettes.