Yvan Mayeur est en train de provoquer une catastrophe économique majeure
On l’a dit et redit : le « piétonnier géant » voulu par Yvan Mayeur est en train de faire fuir les clients aisés et motorisés et donc, par voie de conséquence, les commerces du centre-ville (à l’exception des inévitables kebabs, night shops et autres snacks).
Simultanément — par un phénomène de vases communicants — il aspire en lieu et place ce que l’on appelle pudiquement « toute la misère du monde ».
L’explication est simple : une ville, c’est comme un organisme vivant : coupez la circulation sanguine en un point déterminé et les tissus en aval ne seront plus irrigués… le membre se gangrènera rapidement.
C’est exactement ce qui se passe actuellement au centre de Bruxelles, c’est-à-dire sur une zone nettement plus large que le seul piétonnier géant.
Les anciens se souviennent encore de la rue de Namur reliant la place Royale à la porte de Namur : c’était, jusqu’au début des années 60, une artère commerçante aussi distinguée que prospère.
Les enseignes de luxe y étaient nombreuses… et puis, la rue a été de moins en moins fréquentée et la plupart des commerces ont périclité.
Aujourd’hui, après avoir été un quasi-chancre urbain, la rue de Namur est devenue essentiellement résidentielle.
La rue Royale a connu le même sort…
Qui fait aujourd’hui son shopping rue de Namur ou rue Royale ? Poser la question, c’est y répondre : personne !
Dans le cas du piétonnier géant, c’est la folie* d’un seul homme qui — en l’espace d’à peine deux mois — a fait basculer le sort du Pentagone.
Et, comme c’est souvent le cas chez les joueurs, plus les choses vont mal, plus Yvan Mayeur augmente les mises : il veut à présent ni plus ni moins installer la plus grande grande (sic) roue d’Europe dans l’axe du boulevard Lemonnier et placer la plus grande enseigne lumineuse de Belgique place de Brouckère.
D’après ce qu’il a récemment déclaré à la DH, la grande roue** est destinée à servir de « phare » pour indiquer aux voyageurs internationaux sortant de la gare de Bruxelles Midi « la direction du centre-ville ».
Quant à l’enseigne géante, sans doute est-elle destinée à damer le pion au Times Square de New York, une mégapole de dix millions d’âmes !
Comment une personne jusqu’ici aussi raisonnable que Marion Lemesre a-t-elle pu se laisser embrigader dans un tel projet ?
Qui donc arrêtera cet homme qui se prend manifestement pour un nouveau Léopold II sans en posséder le génie ?
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* Nous n’employons évidemment pas ce terme dans son sens en psychiatrie
** Cette grande roue se trouvait dans une autre mégapole, Paris, comparable à New York du point de vue de sa population, mais sa mairie n’en veut plus…